La gonarthrose mécanique constitue une pathologie invalidante avec une grande répercussion économique liée à la prise en charge et à l'inactivité. Un certain nombre de facteurs de risque individuels peut à liés à la gonarthrose mécanique. Cependant, il existe peu de données à Casablanca. Déterminer la prévalence et les facteurs de risques individuels liés à la gonarthrose mécanique à l'hôpital Settat.

Il s'agissait d'une étude transversale menée entre avril et septembre 2019 chez les patients en consultation de médecine physique à l'hôpital régional de Settat. Une évaluation clinique et fonctionnelle du genou complétée par les examens d'imagerie a été réalisée chez les patients et l'Indice algo-fonctionnel de Lequesne a été utilisé pour évaluer la gonarthrose. Un score total inférieur a été considéré comme absence de gonarthrose. En plus d'une analyse descriptive, une régression logistique stratifiée en fonction du sexe été effectuée pour déterminer les facteurs de risques individuels liés à la gonarthrose mécanique.

La prévalence de la gonarthrose mécanique était 10,14 % (186/1834) avec une prédominance des femmes (71,5 %, n=132). La moyenne d’âge et de l'IMC était respectivement de 45 ± 3,5 ans et 29,9 ± 5,13 kg/m². Ajusté sur les facteurs de confusion, les facteurs individuels liés à la gonarthrose étaient : obésité (OR=12,5 ; IC 95 %=[4,4-36,8] homme ; OR=17,6 ; IC 95 %=[4,5-69,2] femmes), l'agenouillement et l'accroupissement (OR=2,5 ; IC 95 %=[1,3-4,6] femmes ; OR=2,1 ; IC 95 %=[1,2-3,7] hommes) et la prédisposition génétique (OR=2,2 ; IC 95 %=[1,4-3,4] femmes ; OR=2,4 ; IC 95 %=[1,4-4,0] hommes).

Chez les hommes et les femmes, les résultats de notre étude soutiennent une augmentation de risque de la gonarthrose mécanique avec l'obésité, l'agenouillement et la prédisposition génétique à la gonarthrose.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.